S’installer avec d’autres professionnels peut permettre au sophrologue de bénéficier d’une plus grande visibilité au lancement de son activité. Il faut toutefois veiller à respecter quelques règles essentielles pour éviter les mauvaises surprises.
Parce que le sophrologue exerce une profession dite non-règlementée, il peut réaliser librement la promotion de son activité et s’installer en cabinet avec tout professionnel, qu’il ait une activité libérale ou commerciale. Si le sophrologue jouit de cette liberté, ce n’est pas le cas de tous les professionnels libéraux.
La Chambre vous explique la marche à suivre avant de vous installer.
Partage de cabinet avec des professions non-règlementées
C’est le cas de figure le plus simple pour les sophrologues. En effet, ces professionnels faisant partie de la même catégorie, aucune loi ne vient à l’encontre du partage de local. Ici, les sophrologues sont simplement tenus de respecter les règles de bienséance entre professionnels au sein du cabinet, que celui-ci soit ou non pluridisciplinaire.
Partage de cabinet avec des professionnels de santé ou du paramédical
Nous l’avons vu, le sophrologue n’est pas soumis aux mêmes règles que les métiers du secteur médical ou paramédical.
Ces professions (médecin, infirmier, etc.) doivent parfois respecter une règlementation très stricte afin d’éviter tout risque de compérage ou de confusion pour la patientèle.
Certaines professions seront autorisées à partager leur cabinet sous certaines conditions, comme la mise en place d’entrées ou salles d’attente séparées.
Le sophrologue doit donc veiller à être bien informé avant de réaliser son installation.
Le cas du partage de cabinet avec un médecin
Le code de déontologie des médecins semble clair concernant leur installation avec d’autres professionnels.
Ne peut être admise l’association de médecins avec :
– les professionnels dont tout ou partie de l’activité est commerciale (pharmacie d’officine, magasin d’optique…) ;
– les professions dont les contours sont mal définis et pour lesquels la présence de médecins peut servir de caution et entretenir une certaine confusion sur leur champ d’exercices (ostéopathes, par exemple.).
L’article 19 du code de déontologie médicale indique également que les patients doivent recevoir une information claire. Ils doivent pouvoir identifier facilement, et sans confusion possible, chacun des professionnels et ses compétences propres.
Les risques en cas d’installation
Le sophrologue n’encourt, à priori, pas de risque juridique mis à part celui d’être rapidement invité à quitter le local professionnel dans lequel il s’est installé. Néanmoins, cette situation peut mettre à mal l’activité du sophrologue si elle n’est pas réglée rapidement.
De plus, les risques peuvent être réels pour le praticien de santé qui a partagé son local. C’est pourquoi le sophrologue doit veiller à respecter et faire respecter la déontologie propre à chaque profession.
La Chambre Syndicale de la Sophrologie invite tous les sophrologues à consulter la réglementation et la déontologie des praticiens avec lesquels ils souhaitent partager un local professionnel, avant toute installation.